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La remise est appelée rotonde dans le langage courant. Les rotondes ferroviaires font l'objet de nombreux articles sur internet, par exemple l'article de wikipedia ou la série de photos.

 

Ici, nous présentons celle de la gare de Monsempron-Libos. Merci à Serge Fresquet du CODELIAPP de nous avoir autorisé à reproduire sa recherche.

 

                                                                                                                                  

Le 7 janvier 1908 le Ministre des Travaux Publics Louis BARTHOU décide la création d’une gare de triage  à Monsempron-Libos.

 

Le projet comporte :

-          le déplacement  du service de la traction situé côté Agen de la gare à l’opposé côté Périgueux et la réalisation d’une remise aux machines de quatre travées avec possibilité d’agrandissement.

-          la réalisation d’un deuxième château d’eau de 100m3.

-          l’établissement de 6 voies de triage  ayant chacune 500m de long se soudant côté Agen à une voie de débranchement de 500m de long.

plan-general.jpg La nécessité d’une telle installation s ‘avère justifiée par une économe florissante du bassin du fumélois. La Compagnie du Paris-Orléans est chargée du suivi des travaux.

 

 

L’ancien dépôt de 1863 sera démoli et il ne reste que les plans d’archives pour l’imaginer

avt-red.jpg 

 

La réalisation du triage nécessitera une enquête parcellaire. Elle se déroulera du 23 décembre 1908 au 30 décembre 1908. Elle permettra à la compagnie du PO d’acquérir les trois hectares de terrain nécessaires. La briquetterie « Muller » perd  un hectare de terrain.

La rotonde sera réalisée en béton armé, technique innovante pour l’époque. Elle sera desservie par un pont tournant.

avt-carte-postale.jpg

 

On met en place à la même période une signalisation moderne, le block system (sémaphores d’espacement des trains entre gare), et on double la voie entre Monsempron Libos et Le Buisson.

La gare va avoir un développement croissant jusque dans les années 1970.

En 1911 le recensement  indique que 73 cheminots vivent et travaillent sur la commune. Le chef de Dépôt est monsieur Etienne MORAND.

En 1960 le Chef de gare Monsieur Mérigou gère 27 agents. A cette époque tous les transports se font par fer. La gare est fermée la nuit. Elle ouvre à 6h10 pour l’arrivée du train de Paris et ferme à 21h35 avec le train en provenance d’Agen et en direction de Paris. On trie chaque jour entre 300 et 400 wagons. En 1960 Monsempron Libos avec 42 trains par jour est la plus grosse gare de voie unique de la Région SNCF de Bordeaux. Cette activité importante va se maintenir jusque dans les années 1970. En 1967 les machines à vapeur seront remplacées par les locomotives diesel de la série 66000 puis des 67000. Les locos de manœuvre qui seront affectés à la gare seront des locos diesel de la série Y 6000 ou 7000.

photo-rotonde.jpg

L’activité du dépôt sera transféré sur les gares de Périgueux et d’Agen.

Aujourd’hui le bâtiment n’est plus entretenu et pourtant il témoigne d’un passé riche. Doit-on autorisé RFF à le démolir ? Est-il possible de le réhabiliter et de lui trouver une utilisation ? Est-il trop dégradé et dangereux ?


La réflexion doit-être menée.

 

Mais petit à petit on voit tout le patrimoine ferroviaire disparaître. Il serait temps de conserver quelques éléments de ce patrimoine et de défendre avec ardeur les infrastructures ferroviaires en activité.


Extrait du livre non édité « Le Chemin de Fer dans le Fumélois » écrit par Serge FRESQUET président du CODELIAPP-http://pagesperso-orange.fr/CODELIAPP

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Published by serge fresquet codeliapp