Le gouvernement dramatise à outrance les mesures sécuritaires qu'il prend pour s'opposer aux gilets jaunes et aux débordements. Il en néglige de détailler les décisions qu'il veut mettre en oeuvre, certes parce qu'il s'agit pour lui de recul et probablement d'incompréhension.
Tout le monde s'accorde à dire que le mal est beaucoup plus profond qu'une opposition aux taxes. Il y a aussi un besoin de reconnaissance, au moins de rappel que les citoyens participent au pouvoir et d'égalité, au moins devant l'impôt.
Certes les revendications sont nombreuses et confuses, certes le mouvement ne veut pas que des leaders émergent mais cela ne peut pas cacher le formidable mouvement de discussion, de créativité, d'espoir qui naît aussi bien sur les ronds-points que dans la presse.
On ne peut plus vivre dans une société fondée sur la consommation à outrance, le gaspillage énergétique et l'individualisme asséchant. également parce que l'on se rend compte que la terre ne peut plus porter notre frénésie de développement de PIB et d'enrichissement personnel.
Certes, le problème est mondial. À quoi bon être vertueux si nos voisins nous envoient leur carbone ? C'est là qu'il nous faut construire des réalisations locales qui nous permettent de montrer qu'en commençant à changer notre manière de vivre, nous vivons mieux et que cela peut avoir un effet d'entraînement.
L'expérimentation « zéro chômeurs de longue durée » prouve à l'envie qu'une mobilisation positive est possible et surtout lance une dynamique de participation de tous au bien commun. Internet abonde en présentation, je vous suggère celle-ci qui renvoie vers d'autres articles. Il est possible de prendre en charge par ce dispositif des besoins collectifs négligés. Le Revenu universel d'existence est une autre étape.
C'est en étant fort de telles réalisations et de tels projets que l'on pourra aussi bâtir au niveau national des lois mettant en œuvre la solidarité et un écho international porteur d'avenir pour la planète.
